Depuis Le samedi 23 décembre, de nombreuses femmes tunisiennes, devant embarquer à bord d’un vol de la compagnie Emirates, au départ de Tunis Carthage, ont été empêchées de se faire enregistrer, pour cause d’un télex, parvenu au bureau de Tunis de la compagnie, stipulant l’interdiction aux femmes tunisiennes d’embarquer sur ses vols, sauf pour celles qui sont résidentes aux émirats, ou pour celles munies de passeports diplomatiques, ce qui était très dévalorisant.
La polémique qui a suivi a été suffisamment ample, pour que la compagnie se ravise et laisse les Tunisiennes embarquer.
Tout de suite après, les parties tunisiennes, le ministère des affaires étrangères en premier, ont crié victoire, pour avoir, croyaient-elles, obligé la compagnie émirate à faire marche arrière. Et l’ambassadeur émirati à Tunis, convoqué au ministère des affaires étrangères n’a trouvé aucune excuse à l’Etat tunisien, sauf un évasif « dispositions sécuritaires transitoires ». Par ailleurs, tout le monde voulait faire croire aux tunisiens qu’il ne s’agissait point d’une prise de position émirate officielle, mais plutôt, une « idée » au niveau de la direction centrale de la compagnie Emirates.
Or, ce qui s’est passé, ce samedi, avec une ressortissante tunisienne à Beyrouth, confirme que cette décision humiliante, dépasse la seule compagnie Emirates, pour intéresser toutes les compagnies des Emirats.
Il s’agirait, donc, bel et bien, d’une décision de l’Etat des Emirats Arabes Unis, qui humilie, non seulement, la femme tunisienne, mais aussi, l’Etat tunisien, et se joue de sa souveraineté, mais aussi des règles de base de l’aéronautique internationale. Et décision qui confirme, qu’aux Emirats, on demeure bien loin, de l’Etat et de l’esprit d’Etat.