A Morlaix (Finistère), Une femme de 22 ans a donné naissant à son premier enfant dans des conditions un peu particuliers. La jeune maman n’a appris l’existence du bébé que la veille de son accouchement! Ce qu’elle a expérimenté est un phénomène psychique et physique connu par les médecins. C’est le « déni de grossesse » qui touche entre 2000 et 3000 femmes par an, en France.
Interrogées par Le Télégramme, la mère d’un beau bébé de 51 centimètres pour 3,4 kilos s’est confiée sur son expérience un peu particulière. Début août, elle vient de terminer sa saison dans une pépinière, plusieurs semaines passées à un rythme soutenu avec plusieurs kilomètres de marche par jour à la clé. Pourtant, elle ne ressent aucune gêne. Son compagnon, avec qui elle partage un appartement à Rennes, ne remarque rien non plus. Mais le 12 août au soir, elle ne parvient pas à trouver le sommeil. « Des douleurs épouvantables irradiaient le bas de mon dos. J’ai eu un rendez-vous chez un médecin à 11h. Il m’a envoyée en urgence à l’hôpital de Morlaix car il pensait que j’étais enceinte », raconte la Bretonne au quotidien local.
Traumatisée par une IVG. La jeune femme juge le diagnostic absurde. Elle prend la pilule et depuis neuf mois, son cycle menstruel n’a pas changé. Seul changement : elle a pris un peu de poids, mais rien à voir avec le ventre d’une femme enceinte. Pourtant, l’échographie montre bien qu’elle porte un enfant. En réalité, ses douleurs au dos sont des contractions. C’est un cas typique de déni de grossesse, parfois en lien avec un traumatisme. « J’ai subi une IVG il y a un peu plus d’un an. Inconsciemment, j’ai peut-être fait ce déni pour éviter de subir un autre traumatisme », analyse la jeune maman.
L’accouchement particulier ne change en rien l’amour que les deux parents portent à leur nouveau-né : « On l’a tout de suite aimé. Nous avons été très bien encadrés et avons reçu une formation accélérée, afin de connaître les gestes quotidiens pour s’occuper de lui », explique Émilie.
Source :Europe1